En 2007, l’arrivée à l’UQAM d’Alexander McKenzie marque le début d’un parcours passionnant qui aura son lot de défis. En plus de combiner travail et études, Alexander, anglophone d’origine, s’apprêtait à relever tout un défi en étudiant en français. Si son parcours a connu des hauts et des bas, le bachelier en sexologie de l’UQAM est fier du chemin parcouru.
« J’ai pu compter sur mes collègues de classe, mais aussi sur mes professeurs dont plusieurs sont devenus au fil du temps des mentors. »
Son stage de fin de bac est à peine terminé qu’Alexander est embauché comme intervenant de proximité. En effet, après avoir été stagiaire au sein de du Projet 10, un organisme montréalais pour les jeunes LGBTQ+ de 14 à 25 ans, ses compétences le mènent chez l’organisme communautaire Rézo. Il est alors responsable du recrutement et du soutien aux participants de l’étude IPERGAY, étude qui vise à vérifier l’efficacité de la PrEP, un traitement préventif contre le VIH. L’expertise développée dans le cadre de ce travail le mène ailleurs au Québec, en Ontario et à Vancouver où il donne plusieurs conférences sur le sujet.
Depuis 2014, Alexander est sexologue au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CRCHUM) où il collabore à l’étude PROTÈGES, un accès aux services de la santé sexuelle destiné aux hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes.
Dans le cadre de son travail, Alexander côtoie différents professionnels du milieu de la santé qui n’hésitent pas à faire appel à son expertise.
En parallèle, il offre ses services de sexologue chez Rézo. « Il était important pour moi de garder un accès à la communauté.» Une situation idéale pour Alexander qui combine les volets recherche et clinique.
Et comme un projet ne vient jamais seul, Alexander a choisi de collaborer à Option Sexologie, la 1re agence de sexologues au Québec. Il en a d’ailleurs été le 1er sexologue masculin. Par l’intermédiaire de cette agence, Alexander a été approché pour être consultant pour une pièce de théâtre destinée aux adolescent.e.s et qui abordait la sexualité. « J’ai fait quelques recommandations au metteur en scène et répondu à de nombreuses questions de jeunes de secondaire 4 qui ont assisté à la pièce. »
Les différentes expériences professionnelles et humaines vécues auprès de la clientèle hommes gais, bisexuels, LGBTQ+ ont permis à Alexander de trouver sa voie. « Les professeures et les professeurs n’arrêtaient pas de nous dire de trouver notre couleur sexologique. J’ai trouvé la mienne. »